Ingénieur INSA LYON, Yannick JOUBEAUX dirige une entreprise de Travaux Publics près d’Aix en Provence, spécialisée dans les chantiers de canalisations, notamment de gaz haute pression.
C’est ainsi qu’il a développé dans le Sud-Est le terrassement par aspiration, qui permet d’éviter, dans de nombreuses situations délicates, le terrassement mécanique, long et dangereux.
Dès 2005, il réfléchit à de nouveaux procédés pour assurer la protection mécanique des canalisations enterrées.
La publication, le 4 août 2006, d’un arrêté établissant un « Nouveau Règlement de Sécurité » régissant le transport par canalisation du gaz, des hydrocarbures et des produits chimiques, définissait le cadre dans lequel allaient s’inscrire la poursuite de ses recherches.
Partie 1
La problématique
Partie 2
La solution actuelle : la dalle béton
Partie 3
L'innovation OVERPIPE
Partie 4
De l'idée à la production en série...
Partie 5
La vocation de l'OVERPIPE : la sécurité
Partie 6
L'exclusivité OVERPIPE : le fruit de l'expérience
Les études montrent, dans tous les pays où elles ont été réalisées, que la première cause des accidents sur les canalisations aux conséquences qui peuvent être dramatiques, provient de « travaux tiers », c'est-à-dire d’un chantier réalisé à proximité d’une canalisation existante, insuffisamment repérée ou mal protégée.
Les pouvoirs publics ont établi une réglementation pour prévenir ces deux risques :
- D’une part en exigeant des entrepreneurs une «DICT
» (déclaration d’intention de commencement de travaux »
, qui doit permettre une information suffisante sur la présence de tous les réseaux enterrés.
- D’autre part en imposant un renforcement de la protection des ouvrages
selon leur emplacement géographique (zone urbaine, périurbaine ou rurale), ainsi que l’amplification des inspections des canalisations.
Les délais pour répondre aux exigences de cet arrêté s’échelonnent entre 3 et 12 ans.
La solution traditionnelle et la seule disponible jusqu’à présent pour assurer une protection mécanique des canalisations, consiste en la pose d’une dalle béton, préfabriquée ou coulée sur place, au dessus de la canalisation.
Celle-ci, qui présente des avantages évidents (disponibilité, rigidité, etc…) comporte aussi de nombreux inconvénients :
- Son poids
- Les difficultés de mise en œuvre (personnel, engins), facteur de risque pour le personnel
- Sa couleur qui n’informe d’aucune manière sur la nature du fluide transporté
- Les difficultés des manipulations ultérieures
- Perturbation de la mesure de la protection cathodique
Yannick JOUBEAUX a imaginé de remplacer la dalle béton (sauf dans certains cas où il faut répartir des charges en surface) par une protection mécanique réalisée…en matière plastique.
Ses avantages répondent point par point aux inconvénients des dalles béton :
- Un poids divisé par 15 à surface équivalente
- Un transport économe en carburant
- Un stockage sans contrainte (palettes de 35 à 50 unités), réalisé exclusivement avec des matériaux recyclables
- Une mise en place sans engin lourd, avec deux agents, et dans des conditions de sécurité optimisées.
- Une signalisation claire grâce à la couleur dans la masse de la plaque, traitée anti-UV.
- Aucune perturbation dans la détection cathodique.
Le cadre était clair : cette plaque devait offrir une protection mécanique au moins équivalente aux plaques béton.
La norme choisie ne laissait aucun doute à ce sujet : la plaque OVERPIPE devait résister à un essai normalisé : la chute d’une hauteur de 1 m du godet d’une pelle mécanique de 32 tonnes !
Le premier travail de Yannick JOUBEAUX et de son partenaire transformateur, un travail qui les a occupés deux ans, a donc été de mettre au point la formule des matières premières utilisées et le process de production.
Le choix s’est porté sur un polyéthylène haute densité (PEHD), dans une « recette » tout à fait originale, injecté à haute pression.
Le transformateur a du s’équiper d’une presse de 2500 tonnes pour mener à bien ce projet.
Lors des essais du 01/07/09, la plaque OVERPIPE passait toutes les épreuves de résistance et obtenait sur ce point la validation de la Direction de la Recherche GDF SUEZ.
La plaque OVERPIPE est désormais disponible pour la réalisation des protections mécaniques de canalisations de gaz ou de tout autre fluide (hydrocarbures, produits chimiques, …)
Yannick JOUBEAUX pense déjà à son développement pour la protection des réseaux enterrés de tout type : fibre optique, câbles, etc…
La plaque OVERPIPE a une vocation unique : la sécurité
:
- Sécurité des canalisations enterrées
: posée entre 50 et 30 cm de la canalisation, avec une largeur supérieure de 1 m au diamètre de celle-ci, elle est teintée en jaune dans la masse, afin d’offrir une reconnaissance immédiate en cas d’incident, quelle que soit la face, cela à l’abri des dégradations causées par les UV ou le milieu naturel. Les caractéristiques de sa matière première répondent à des exigences précises et normalisées. Sa face peut recevoir un message d’avertissement ou d’identification gravé lors de la fabrication et donc inaltérable.De plus, une matrice de trous permet d’éviter toute dégradation de la mesure de la protection cathodique. Enfin, les « crash tests » ont montré son incroyable résistance aux chocs (chute d’un godet d’une pelle de 32 tonnes de 1 M de hauteur).Elle correspond donc parfaitement à la lettre et à l’esprit de la réglementation de 2006 pour renforcer la protection des canalisations enterrées.
- Sécurité des chantiers
: l’OPPBTP, la CRAM, et tous les intervenants maître d’œuvre et maîtres d’ouvrage, mettent de plus en plus l’accent à juste titre sur la sécurité des chantiers.La plaque OVERPIPE, par sa légèreté (à peine plus de 25 kilos pour une plaque de 1, 25m x 1,50m), par sa facilité de transport, de manutention et de mise en place (aucun engin lourd ou outil spécifique) réduit les risques professionnels de façon considérable.
Si la sécurité est sa raison d’être, la plaque OVERPIPE possède de nombreux autres atouts exclusifs, fruit de l’expérience de terrain de Yannick JOUBEAUX.
On remarquera notamment :
- Le système de raccord par clip, pour relier les plaques les unes aux autres. A noter la présence de clips des deux côtés, afin de permettre l’utilisation de la plaque dans ses deux dimensions, et de faciliter la pose dans les cintres.
- La présence de nombreux trous (prévus dans le moule de production), cela pour deux raisons : optimiser la mesure de la protection cathodique, permettre l’écoulement naturel des eaux, éviter l’accumulation de poche de gaz en cas de fuite.
- La présence d’un maillage de picots sur les deux faces: ils facilitent l’adhérence du sol et évitent tout risque de déplacement ou glissement de terre, même en cas de pente.
-Les plaques comportent aussi, des deux côtés, des zones de grip, pour faciliter la préhension et la manipulation des plaques, et améliorer encore la sécurité des personnels.
La plaque OVERPIPE fait l’objet de brevets et modèles déposés. La marque OVERPIPE est une marque déposée.
Contacts
:
Yannick JOUBEAUX y.joubeaux@overpipe.com
Alain TURION a.turion@overpipe.com
. Tel : 06 07 26 27 98