Les hydroliennes ont le vent en poupe.Pour le moment, le principe de l’hydrolienne est une nouveauté, mais il semble très prometteur pour le futur.
Preuve en est : EDF a pris en charge ce nouveau système et cherche en ce moment même des emplacements potentiels.
Si toutefois les nombreux essais et tests actuels étaient concluants, nous pourrions trouver dans ces hydroliennes un complément aux énergies fossiles voire une alternative définitive dans certaines régions isolées énergétiquement.
Partie 1
Qu'est-ce qu'une hydrolienne ?
Partie 2
Pourquoi les préférer aux éoliennes ?
Partie 3
Quels sont les freins à leur développement ?
Partie 4
Quelle place peuvent-elles tenir dans le futur ?
Une hydrolienne, c'est une sorte d'éolienne sous-marine. Au lieu de fonctionner à la force du vent, elle fonctionne grâce à la force des courants marins. Ses turbines lui permettent de récupérer l'énergie cinétique des courants fluviaux ou marins pour la transformer en électricité.
Deux sortes d'hydroliennes existent :
- celles qui bénéficient d' un système d'hélices fixées sur un grand axe vertical implanté dans le sol marin,
- celles qui disposent d'un ensemble "générateur/ turbine", flottant à mi-profondeur, attaché par des câbles ancrés dans le sol.
Les hydroliennes sont situées dans des zones côtières assez profondes car c'est l'endroit où les courants marins sont les plus permanents.
Les hydroliennes sont plus compactes que les éoliennes. La raison est que l'eau est 1 000 fois plus dense que l'air.
Elles sont aussi plus discrètes car il est possible de les immerger complètement. L’espace nécessaire pour ces installations ne gêne pas les habitants du point de vue panoramique, et l’impact sur l’environnement est réduit.
Les analyses d'incidences sur l'environnement ont d'ailleurs confirmé que la technologie n'offre aucune menace sérieuse aux poissons ou aux mammifères marins.
D'autre part, les rotors tournent lentement (10 à 20 tr/min).
Enfin, les courants sont périodiques, voire permanents, donc plus prédictibles que les vents.
La production d’électricité devenant prévisible, cela devient un atout majeur lorsqu’une société investit dans ce genre de ressources.
Trois principaux freins sont évoqués quant au développement des éoliennes :
- le coût tout d'abord : jusqu'à présent les technologies étaient coûteuses en termes d'installation, de maintenance et de distribution. Des efforts ont été engagés à ce niveau en choisissant des revêtements adéquats (coque en acier et pales en fibre de verre par exemple). La maintenance pour certains modèles ne se fait plus en eaux profondes car beaucoup d'hydroliennes sont mobiles. L'installation de ce fait est plus simple.
- l'opposition des pêcheurs et des militaires : les premiers craignent de casser leurs filets dans ces installations métalliques, les seconds de heurter des hydroliennes lors de leurs déplacements.
- la législation en termes d'occupation maritime. Le littoral est actuellement partagé en plusieurs "occupants", ce qui ne facilite pas les démarches d'implantation.
Actuellement, des hydroliennes sont implantées en Norvège, en Italie, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. La France, tout aussi ambitieuse prévoit d'installer des hydroliennes en Bretagne et dans le Cotentin grâce à EDF.
D’ici quelques années, on peut espérer la démocratisation de ces dernières. Après avoir été installées vers des « clients potentiels », des champs d’hydroliennes pourraient apparaître à proximité des côtes d’autres régions cette fois désertiques où le besoin en énergie se fait sentir.